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L'univers soudain démasqué des idées reçues se désordonne savamment sous l'implacable lucidité d'un pinceau précis qui sait le juste chemin clair de la cruauté, efficace, inexorable comme le fil lumineux du scalpel. Peinture douce-amer, clin d'oeil contrastant, déconcertant
sur papier glacé ironico-tragique comme un bonbon mentol qui attaque
l'émail. |
Et que dire de la face cachée, bal masqué,
double vérité et ambiguité des jumelles. L'innocence
acérée, dévoilée, présumée d'une
pré-post enfance contemporaine qui fomente le désir de l'ange,
l'épopée du Saint-Sébastien, le temps moderne du Walk- man. Erica. |
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Par delà une forme influencée par les Balthus ou Lindner avec une touche de verve fellinienne, la démarche de Geneviève Van der Wielen s'averera, pour le fond, plus qu'hyper-réaliste en sa saisie crue de vérités pas toujours bonnes à dire, si haut surtout, aux " honnêtes gens "; à coup sur elle dérangera et suscitera digne désapprobation et vertueuse répugnance chez le médiocre béatement "encoconné" dans langes rances de la bienséance et des certitudes blettes. Une peinture miroir qui révèlera impitoyablement plus sur le spectateur que sur la peinture ! L. Dispas |
Dans cette peinture virulente, rien de féministe
cependant, pas de cris ni de revendications absurdes, rien que des constats
énoncés sur un mode semi-surréaliste et semi- symbolique. J. Jour |
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Avec une réelle maîtrise de l'exécution, ses histoires sont de vérité crue dites avec la crudité des couleurs, entre hyperréalisme et surréel.
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Bien que sa préoccupation essentielle,
permanente, reste une recherche certaine de la forme, de l'harmonie, l'état
d'esprit de l'artiste, du moment présent, passe, se libère
à travers la toile. Les personnages présentés au sein des différents tableaux sont littéralement mis en scène en vue d'un quelconque drame. Ils finissent par aboutir, indubitablement, comme mus intérieurement à un expressionnisme tragique, théatral, et avant tout émouvant.
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Enfin, un tel foisonnement de couleurs vives, diverses, augmente encore le volume, l'intensité des compositions. Le plaisir "plastique" est total.
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Je ne pourrais jamais vous l'écrire, car l'image dépasse l'outrance des fantasmes. Déshabillée au carrefour des promenades, la couleur cache à l'intérieur, à l'extérieur et met en disponible les traces du désir. Si la présence des tableaux trouble, c'est qu'elle entre dans les traverses des portes et des fenêtres. Jamais la gueule du voyeur n'a été aussi inondée de forces en formes. Tout devient limpide, au point de fourvoyer les dissidences. Avez-vous vu de quoi il retourne? Regardez avant de voir. Jean Pierre Van Tieghem |
Je ne pourrais jamais vous l'écrire, car l'image dépasse l'outrance des fantasmes. Déshabillée au carrefour des promenades, la couleur cache à l'intérieur, à l'extérieur et met en disponible les traces du désir. Si la présence des tableaux trouble, c'est qu'elle entre dans les traverses des portes et des fenêtres. Jamais la gueule du voyeur n'a été aussi inondée de forces en formes. Tout devient limpide, au point de fourvoyer les dissidences. Avez-vous vu de quoi il retourne? Regardez avant de voir. Jean Pierre Van Tieghem |
Mystérieusement démodée,
ambiguë et réaliste fantastique, dessinatrice minutieuse,
Geneviève Van der Wielen ne joue pas les subtilités de la
palette. Au contraire elle hausse la couleur, l'enserre dans un dessin
précis, affectionne les atmosphères de huis-clos un peu
théatraux Ces rencontres se termineront-elles en éclats
de rire, en joutes amoureuses |
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La tragédie frappe à la porte du comique.
Une grande part de l'ambiguïté qui baigne ces tableaux procède
de cet état précaire d'équilibre entre la cruauté
et la dérision. Elle vous explique qu'elle part sans idée préconcue, qu'elle ne sait pas où elle va, qu'elle suit le moment vécu et qu'elle est très inquiète : ce qui est bon signe. J. Parisse |
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Tout semble mis en place pour une mise en scène complètement cadenassée par son auteur. Mais, c'est là, méconnaitre le pouvoir subversif de l'humour par lequel l'artiste ouvre son oeuvre à l'autre. Autant dire que parfois c'est dur, toujours fort et fragile à la fois. F. Hendrick
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Geneviève Van der Wielen, une artiste liègeoise, au talent assurément original, qui pratique de manière fort personnelle diverses techniques : huile - acrylique - pastel - dessin ainsi que le monotype linéaire en noir et blanc qui dit-elle, donne au dessin beaucoup de souplesse et de douceur. On se trouve ainsi devant une constante de l'oeuvre de Geneviève Van der Wielen, alors qu'à première vue sa peinture peut paraître très violente. Il est évident que des thèmes comme ceux de "la corrida" orientent d'abord le regard dans cette direction, mais très vite on se rend compte qu'il y a dans la plupart des compositions de cette artiste une recherche fondamentale et la tendresse sans fausse pudeur, mais avec un graphisme, des couleurs et un esprit sans concession. J. Jour |